Apprendre l’arabe quand on est expatrié à Casablanca, ce n’est pas juste un passe-temps. C’est parfois une nécessité, parfois une envie, mais toujours un défi. Quand je suis arrivé à Casa, je me suis vite rendu compte que connaître quelques mots ne suffisait pas. Entre les discussions avec les commerçants, les échanges avec les voisins, ou simplement pour ne pas avoir l’air complètement à côté de la plaque au quotidien… il fallait s’y mettre. Même si, soyons honnêtes, je ne suis pas allé très loin dans ma démarche. Mais j’ai fait mes recherches, j’ai eu pas mal de retours autour de moi, et je peux vous partager quelques pistes concrètes pour vous lancer.
Les instituts les plus connus (et ce qu’on m’en a dit)
À Casablanca, il y a plusieurs écoles qui proposent des cours d’arabe littéraire (MSA) ou de darija (dialecte marocain).
L’institut français propose des cours bien structurés, avec un cadre académique rassurant. C’est sérieux, mais certains trouvent ça un peu trop scolaire. Les horaires peuvent aussi être un frein si vous travaillez à temps plein.
“Qalam wa Lawh”, même s’il est basé à Rabat, organise parfois des sessions intensives ou en ligne. Ils sont réputés pour leur approche immersive et leur méthode progressive. Si vous pouvez faire quelques allers-retours ou suivre à distance, c’est une option solide.
L’American Language Center de Casablanca propose aussi des cours de darija en petits groupes. Leur force ? Une ambiance plus détendue, et des profs souvent habitués à travailler avec des expatriés anglophones. Cela dit, les disponibilités sont limitées.
Il existe aussi plusieurs petites écoles locales qui proposent des formules flexibles, souvent moins chères, mais avec des approches plus aléatoires. Là, tout dépend du prof que vous tombez.
Cours particuliers ou collectifs ?
J’ai longtemps hésité à prendre un prof particulier. Autour de moi, plusieurs amis ont opté pour cette formule. Avantage : un rythme adapté, des séances personnalisées, et surtout, vous pouvez vraiment insister sur ce qui vous bloque. Côté budget, comptez entre 100 et 250 dirhams l’heure selon le profil du prof.
Les cours collectifs, c’est plus économique, souvent plus fun aussi. On se sent moins seul, on échange avec d’autres, on progresse en groupe. Mais il faut pouvoir suivre le rythme et accepter que ce ne soit pas toujours parfaitement adapté à vos besoins.
Même si je n’ai pas suivi un programme complet, j’ai testé plusieurs applis et plateformes. Pour l’arabe classique, Duolingo et Memrise peuvent être un bon début. Ce n’est pas la méthode miracle, mais ça aide à intégrer du vocabulaire de base.
Pour la darija, les choses se compliquent. Il y a très peu de ressources vraiment efficaces. Quelques vidéos YouTube m’ont été utiles, notamment celles de chaînes comme “Learn Darija with Nisrine”. C’est accessible, concret, et ça vous donne une première oreille pour les sons du dialecte.
Les podcasts sont aussi une bonne option. Certains proposent des scénarios du quotidien avec une transcription. Idéal si vous avez une bonne base et que vous voulez progresser sans vous prendre la tête.
L’immersion reste le meilleur levier. Je l’ai constaté malgré moi : le meilleur moyen d’apprendre, c’est encore de pratiquer. En commandant un café, en discutant avec le gardien de l’immeuble, en prenant le taxi. Vous allez vous planter, souvent, mais à force de vous lancer, ça rentre.
Notez les expressions que vous entendez régulièrement, demandez à vos collègues ou voisins de vous corriger gentiment. Et surtout : ne cherchez pas à parler parfaitement. L’objectif, c’est de se faire comprendre et de comprendre les autres.
Les offres de cours, les événements linguistiques ou les sessions de conversation évoluent souvent. Si le sujet vous intéresse, suivez The Casa Society. sur Instagram ou LinkedIn. On y partage régulièrement les bons plans repérés en ville.
Si vous êtes comme moi – motivé mais un peu dépassé – commencez simple. Une appli, une ou deux vidéos par semaine, et un prof quand vous êtes prêt. Ce n’est pas grave si vous ne devenez pas bilingue. Ce qui compte, c’est de créer des ponts avec votre quotidien ici.
Et puis entre nous, dire “salam” ou “shukran” avec un sourire sincère, ça fait déjà toute la différence.