Casablanca connaît depuis plusieurs années une pression croissante sur ses ressources en eau. Les périodes de sécheresse sont plus fréquentes, les réserves naturelles s’amenuisent, et la population urbaine ne cesse d’augmenter. Face à cette réalité, le Maroc a misé sur le dessalement comme solution stratégique, et la région de Casablanca est directement concernée.
Un projet majeur de station de dessalement est en cours à Casablanca. Cette usine devrait fournir à terme jusqu’à 300 millions de mètres cubes d’eau potable par an. Elle captera l’eau de mer, la traitera grâce à des technologies par osmose inverse, et la redistribuera dans le réseau public.
L’objectif est double : garantir un approvisionnement stable pour les habitants, et soulager la pression sur les barrages. Cette infrastructure représente un investissement lourd, mais elle est considérée comme vitale. Le gouvernement a prévu de la coupler à des énergies renouvelables pour réduire son impact environnemental, notamment via des centrales solaires déjà installées dans le pays.
Les coupures d’eau ponctuelles connues ces derniers mois à Casablanca rappellent l’urgence de diversifier les sources. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale, qui prévoit que 50 % de l’approvisionnement en eau potable proviendra du dessalement d’ici 2030.
Au-delà de la technologie, ce projet ouvre la voie à de nouvelles compétences locales. Ingénieurs, techniciens, chercheurs… Les besoins sont réels, et des formations spécifiques se développent dans les universités marocaines. Casablanca devient ainsi un terrain d’application de solutions concrètes à des enjeux climatiques de plus en plus pressants.